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78. TEMOIGNAGES DE NOS LECTEURS

"Merci cher Tonton de ces magnifiques témoignages et souvenirs. Je me souviens de vos week-ends à Baabdat chez nous aux temps heureux . Je me souviens de la librairie où je venais découvrir les livres. Je me souviens des pique-niques au retour du ski dans les montagnes généreuses du Liban que tu as su si bien décrire. Sais-tu qu’avec ton patronyme DELIFER on peut faire une belle anagramme ? Oui, nous avons vu DEFILER les souvenirs heureux ou tristes qui resteront dans nos cœurs." Monique et Jean-François Devedjian-Patin
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77. La robe de baptême

Nous sommes en 1925. Sitt Nazira Kasparian, la maman d'Evelyne, est assise dans la cour de la maison, et rêve en apportant la dernière touche à une robe en satin blanc qui servira de robe de baptême. Un garçon ? Une fille ? Peu importe, pourvu que le bébé soit en bonne santé.  Sa naissance est imminente.  « Il faut que je me dépêche de terminer cette robe. Je veux qu'elle soit prête à temps afin que tous les invités puissent l'admirer lors du grand jour » pense t-elle. La sage femme est formelle, l’arrivée tant attendue est prévue dans une semaine. « C'est une fille !  Elle s’appellera Evelyne, et cette robe que j’ai cousue avec tant d'amour lui ira à merveille pour célébrer son baptême » jubile sitt Nazira. Evelyne gardera précieusement cette robe pendant des années. Celle-ci servira lors des baptêmes de plusieurs générations de bébés de la famille. Nous sommes en 2022, le 25 février, Evelyne vient d’apprendre la naissance de la petite Max, fille d’Alicia et de F

76. HORS SERIE - Sérop Delifer, un siècle d’histoire(s) libanaise(s) [extrait de L'Orient-Le Jour]

Caroline HAYEK, journaliste au journal L'Orient-Le Jour, a découvert par hasard ce blog lors de recherches sur internet. Les nombreux récits ont inspiré la journaliste qui a entrepris d'écrire un article centré sur le plus ancien lecteur du journal. Elle s'est empressée d'entrer en contact avec Sérop pour organiser un entretien chez lui. L'article est paru lundi 26 juin 2022 , en voilà le contenu. PORTRAIT Sérop Delifer, un siècle d’histoire(s) libanaise(s) « L’Orient-Le Jour » est allé à la rencontre de son plus ancien lecteur. Caroline HAYEK Le 8 juillet 1924, les premiers feuillets du nouveau journal L’Orient sortent tout chauds des rotatives d’une imprimerie beyrouthine. À 22 ans, Georges Naccache, son cofondateur et rédacteur en chef, mue par sa passion pour l’écriture et la langue de Molière, est pressé de décrypter le nouvel ordre régional né de la chute de l’Empire ottoman, mais aussi de raconter ce « beau désordre » qu’est le Liban. « Nous vous proposons se

75. Mes Souvenirs....Mes Adieux….

Début Novembre 2020, alors que nous étions en plein confinement, c'est, sur une idée de ma fille Jocelyne, et encouragé par Alain et Laurent, que j'ai entrepris d'évoquer mes souvenirs sous la forme d'un blog hebdomadaire, et de les partager avec toute la famille dispersée dans le monde entier (La France, le Canada, les Etats-Unis, le Brésil, la Suisse etc...), ainsi qu'avec mes amis. Des souvenirs qui resteront inscrits à jamais dans les annales de notre grande famille, certains nous rappelant des heures tristes dans les hôpitaux, d’autres dans les abris pour échapper aux bombardements, ou encore, des aventures dans le désert... Après avoir bien réfléchi à la possibilité d’une telle entreprise, j'ai demandé à ma fille Jocelyne si elle voulait bien corriger mes écrits, ainsi qu'à mon petit-fils, Jocelyn, d'endosser le rôle d’éditeur. Nous avons joué le jeu tous les trois avec une entente parfaite, grâce à leur aide inconditionnelle, sans qui «le Blog Heb

74. La naissance de ma nièce Lila en 1976

Je me souviens de cette course à tombeau ouvert en plein Paris à 22:00 au volant de la Mercedes. Je redoutais de me faire arrêter par la police ce soir-là. Jocelyne et Allain organisaient une fête à l’occasion de leur premier anniversaire de mariage dans leur appartement parisien. Je conduisais la Mercedes à 120km/h, pour emmener ma belle-sœur Choghig, qui était sur le point d'accoucher de son premier enfant, à la clinique de Saint-Germain-en-Laye.  Choghig prévoyait l’arrivée du bébé le soir même. Elle était très inquiète, car Robert étant à l’étranger pour cause professionnelle, elle m’avait demandé de l’accompagner à la clinique. Je ne pouvais refuser, cette (B.A.) unique, qui coïncidait avec l’anniversaire du mariage de Jocelyne et d'Allain. J’avais laissé le numéro de téléphone de Jocelyne à Choghig. Le soir de l’anniversaire, nous sommes à l’appartement de Jocelyne et Allain, rue de Crimée, heureux de participer à cette fête, une flûte de champagne à la main, lorsque le t

73. Le crépuscule des dieux

Bernard Delifer, le fils aîné de mon frère Paul était un vrai rat de Bibliothèque lorsqu'il était étudiant à Paris. Il fréquentait assidûment la bibliothèque nationale. C’est tout à fait par hasard qu’en feuilletant le livre de Krimitell sur l’Histoire Arméno-Européenne, il tombe sur un article concernant notre famille. J’ai toujours souhaité connaître les origines des Delifer ayant vécu en Cilicie. Mes parents nous racontaient des histoires inimaginables sur la famille. Selon eux, notre famille possédait des trésors, des tableaux de maître, des terrains s'étendant sur plusieurs hectares, dont celui d'Injirlik, qui devint l'aéroport servant de base actuellement aux forces aériennes américaines pour l’envol de leurs super forteresses…, des magasins à Adana, et j’en passe... Que sont-ils devenus? C'est inimaginable. Peut-on imaginer pareille richesse? Ces aïeux étaient intelligents, et prévoyants lorsque l'on réalise qu'ils avaient envoyé à Beyrouth en 1885 de

72. Jean Pierre Delifer, l'héritage....

Faisant siennes les directives de son modèle, le couturier Cristobal Balenciaga " Architecte de la ligne, peintre coloriste, musicien pour l’harmonie et philosophe pour la mesure "Jean Pierre Delifer fut un artisan exigeant. Ses modèles auront fait de lui bien plus qu’un costumier, un artiste à part entière dont les silhouettes éblouirent les spectateurs de Paris à Hollywood, du Caire à Beyrouth. Cadet d’une famille de six enfants, Jean Pierre Delifer développe ses talents dès l’enfance. Il commente les jupes des dames rendant visite à sa mère, coupe, modèle, tissu, rien ne lui échappe, alors qu’il n’a pas plus de six ans.  Il sollicite plus tard de sa sœur aînée Lily une recommandation de sa part pour la couturière: "chez Edith", une grande maison de prêt-à-porter où elle a ses habitudes. L’apprenti vibre pour la couture et ne tarde pas à créer sa propre maison. Rencontrant un vif succès, son exigence ne cesse pourtant de croître.  Au théâtre, il habille les pièce