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74. La naissance de ma nièce Lila en 1976

Je me souviens de cette course à tombeau ouvert en plein Paris à 22:00 au volant de la Mercedes.

Je redoutais de me faire arrêter par la police ce soir-là.

Jocelyne et Allain organisaient une fête à l’occasion de leur premier anniversaire de mariage dans leur appartement parisien.

Je conduisais la Mercedes à 120km/h, pour emmener ma belle-sœur Choghig, qui était sur le point d'accoucher de son premier enfant, à la clinique de Saint-Germain-en-Laye. 

Choghig prévoyait l’arrivée du bébé le soir même.

Elle était très inquiète, car Robert étant à l’étranger pour cause professionnelle, elle m’avait demandé de l’accompagner à la clinique.

Je ne pouvais refuser, cette (B.A.) unique, qui coïncidait avec l’anniversaire du mariage de Jocelyne et d'Allain. J’avais laissé le numéro de téléphone de Jocelyne à Choghig.

Le soir de l’anniversaire, nous sommes à l’appartement de Jocelyne et Allain, rue de Crimée, heureux de participer à cette fête, une flûte de champagne à la main, lorsque le téléphone sonne à 20:30.

La maman de Choghig, paniquée, m’annonce que cette dernière commençait à sentir les signes annonciateurs de l’événement tant attendu. 

A regret, nous quittons Jocelyne et Allain, coupant court à notre petite fête. Nous dévalons quatre à quatre les escaliers depuis le sixième étage sans ascenseur.

Je prends le volant et me met à conduire à tombeau ouvert en plein Paris, en direction de La Celle-St-Cloud, pour récupérer Choghig et sa maman. 

Les rues de Paris sont désertes à cette heure tardive, et je me surprends à dépasser la limitation de vitesse.

Après avoir rejoint les deux mamans impatientes, je met le cap sur la clinique de St-Germain-en-Laye. 

Dire que la pauvre maman de Choghig me demandait s'il m’était possible de rouler encore plus vite. 

La grande grille de la clinique était fermée, je klaxonne. La loge du concierge était éclairée et je pouvais le voir lire une revue en somnolant. Il sursaute à mon appel, ouvre la petite fenêtre et me demande la raison de mon arrivée intempestive.

Je prononce un seul mot à haute voix : ACCOUCHEMENT. On aurait alors cru que c'était un sésame.

Ce portier à moitié endormi un instant plus tôt, se réveille d’un seul coup, et se met à presser plusieurs boutons devant lui. 

La grille s’ouvre, je traverse le parc à toute vitesse pour arriver devant l’entrée de la clinique, où à peine deux minutes plus tard, une infirmière nous accueille en compagnie de deux brancardiers et d'un lit sur roulettes.

J’étais étonné par cet accueil. On aurait cru que ces personnes nous attendaient. Tout était orchestré. Un grand Bravo, Chapeau!

Quant à nous trois, nous sommes invités à nous rendre dans la salle d’attente.

La maman de Choghig, Evelyne et moi, nous nous trouvons dans un petit salon en attendant patiemment l’arrivée de ce premier bébé.

Il est deux heures passées, lorsque la porte du salon s’ouvre, et que l'on voit arriver Choghig en compagnie de l’infirmière.

C'était une fausse alerte: l’infirmière nous annonce que le bébé ne sera pas parmi nous avant le lendemain vers midi: Pour l’arrivée de son papa.

Nous rentrons tous les quatre bredouille chez Choghig, à La Celle St Cloud….

L’infirmière avait vu juste. 

Robert est de retour le lendemain. C'est lui qui accompagnera sa chère épouse à la clinique, et la petite princesse Lila verra le jour cet après midi là.

Mercredi prochain...

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