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Showing posts from March, 2022

70. L’Incendie du quartier dit de la "Quarantaine" ou "Karantina" en 1934

Le quartier de la " Quarantaine " au Nord de Beyrouth, se situe sur un promontoire surplombant le port. C'est là que les voyageurs venant de l'étranger, suspectés d'avoir contracté une maladie devaient observer une période d'isolement. Autrement dit, un lieu où les voyageurs étaient mis en quarantaine à leur arrivée. En 1922, les arméniens de Cilicie, province du sud de la Turquie, victimes des campagnes de déportation perpétrées sous l'empire ottoman, sont venus s'y installer. Nous occupions alors à Beyrouth, un appartement situé Place Debbas, au troisième étage d’un immeuble jouxtant l’Eglise St-Elie. Le 7 Mai 1934, à 4 heures du matin, ma sœur Rosette nous réveille en toute hâte, nous, les trois garçons.  Maman lui ayant conseillé de nous habiller, mes deux frères et moi, avec nos costumes neufs, confectionnés pour la fête de Pâques.  Elle nous annonce qu’il y a un très grand incendie non loin de la maison.  Nous nous sommes retrouvés sur la terrass

69. Le Général Henri Dentz, dernier Pétainiste en poste au Liban

En 1941 la scission entre les Pétainistes et les gaullistes est consommée. Toutes les familles françaises Pétainistes, doivent quitter le Liban sur un bateau mis à leur disposition pour rejoindre la France. Les Anglais venant de Jordanie avec des éléments du F. F. L., sont à Damas, et attaquent l’armée française pro-Pétain, dans la Bekaa. Le général Henri Dentz, nommé par le maréchal Pétain, remplace le général Gabriel Puaux.  Il est nommé en 1941 au Poste de commandant en chef et Haut Commissaire du Levant. La petite garnison de soldats français basée au Liban sous le commandement du Général Dentz tient tête aux britanniques et aux gaullistes venant de Syrie. Avec le départ massif des Français souhaitant rejoindre la France, l'État Major français civil à Beyrouth commence à manquer de personnel, surtout de brancardiers à l’hôpital français Maurice Rottier .  Pour pallier ce manque de personnel, les autorités françaises font appel aux Scouts Routiers de France. Ils sont enrôlés com

68. La visite de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, suivie de celle de Moscou.

Durant l'été 2009, Evelyne et moi-même avons décidé de faire partie d'un petit groupe pour visiter la Sainte Russie. Ce voyage était organisé par une agence de tourisme à Beyrouth. Je ne vais pas relater ici tous les petits inconvénients survenus au départ. Le vol effectué sur St Pétersbourg après une escale de 6 heures à l'aéroport d'Istanbul a été très fatigant. Arrivés à minuit à St Pétersbourg, nous avons été pris en charge par un guide (je crois bien qu'il nous parlait en français, mais, je peux me tromper). Nous avons été à l'hôtel, où après une collation, nous avons commencé à rêver des grands tyrans russes dont nous voulions faire la connaissance le lendemain. Après le petit-déjeuner, nous avons commencé par la visite des grandes cathédrales et des églises. Le guide nous a avisés de ne quitter le groupe sous aucun prétexte, surtout la nuit, et de rester toujours bien unis. Je ne peux pas décrire les merveilles de ces églises, de ces cathédrales. Du jamai

67. L'Incontournable Charles Hélou

En 1937, alors que j’étais élève de sixième à l’U. S. J., j’ai été puni d'une retenue pour la deuxième fois, pour une faute que j’ai complètement oubliée. Comme on dit: "une fois n’est pas coutume." Le jeudi après-midi, je me présente dans la classe des punitions où je suis reçu par un étudiant en classe de Philo, un certain Charles Hélou, qui m’indique d'un air très sévère de m'installer à l'écart des autres élèves. Il m’oblige à écrire cent fois: "Je dois être correct avec les surveillants." En 1955, à l’occasion du 25ème anniversaire du Cercle de la Jeunesse Catholique , Evelyne et moi, sommes invités à l’Hôtel Carlton, par le Président de ce Cercle: Charles Hélou. (voir le blog # 36 ) Charles Hélou, celui-là même qui m’avait surveillé pendant ma retenue en 1937. Il se trouvait être l'animateur de la soirée, Après un speech de circonstance, il invite toute l’assemblée à participer à la loterie organisée pour les œuvres de bienfaisance  Quand i

66. Le 3 septembre 1939: Déclaration de la Grande Guerre

Pour mes vacances de septembre 1939, Aris, mon oncle paternel (papa de Marie-Françoise Delifer), m’avait invité à passer quelques jours dans le beau village de Hammana, où il était en villégiature avec ses 2 sœurs et sa nièce. Toute la population ne parlait que de guerre.  Je n'y comprenais absolument rien. Pourquoi tout ce remue ménage? Lors de la veillée du premier soir, j’ai demandé à mon oncle de m’expliquer un peu ce qui se tramait en Europe. J’ai compris que l’Allemagne insatiable, se trouvant à l’étroit après avoir occupé la Tchécoslovaquie, voulait maintenant occuper la Pologne. Mon oncle m'a expliqué que l’Angleterre avait lancé un ultimatum à l’Allemagne, et qu’elle attendait la réponse pour le lendemain, le 3 septembre à 11:00. La France, alliée de l'Angleterre, avait lancé également un ultimatum pour l'après-midi de ce même jour. "Tu t’imagines mon petit Sérop dans quel pétrin nous allons nous trouver!" Le lendemain matin, j’ai rejoint mes deux ami