Skip to main content

43. Un magnifique texte d'Olivier de Kersauson, marin, navigateur

Cette semaine, je voudrais partager ce très beau texte du marin navigateur, Olivier de Kersauson qui m'a beaucoup touché.

« Le jour où je vais disparaître, j’aurais été poli avec la vie car je l’aurais bien aimée et beaucoup respectée.

Je n’ai jamais considéré comme chose négligeable l’odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis. Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés.

Le passé c’est bien, mais l’exaltation du présent, c’est une façon de se tenir, un devoir. Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l’on voudrait avoir, on ne s’émerveille plus de ce que l’on a. On se plaint de ce que l’on voudrait avoir. Drôle de mentalité !

Se contenter, ce n’est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l’on a, c’est un savoir-vivre. »

Mercredi prochain : Notre croisière aux States du 17 au 23 juillet 1992

Comments

  1. Serop, nous pensons souvent à vous et à Evelyne. Je lis avec grand plaisir et avec souvent des larmes dans les yeux vos souvenirs et attends impatiemment l’anecdote suivante

    H.B.

    ReplyDelete
  2. Magnifique texte, très bien choisi mon Daddy ! Gros bisous !

    ReplyDelete

Post a Comment

Popular posts from this blog

Préface

 Mes chers tous:                        les Kasparian, les Delifer, et tous les cousins. J’ai longtemps hésité à écrire mes mémoires, car je me demandais si ces souvenirs allaient vous intéresser. Durant les haltes, des marches avec le groupe "LE LIBAN A PETIS PAS," plusieurs d'entre eux, m'ayant écouté raconter mes souvenirs, m’ont encouragé à les consigner dans un livre. Je souhaite ici vous faire partager, mes voyages, mon métier de Navigateur, avec ses innombrables aventures, moi qui ai volé dans des dakotas, avec 25 passagers, et plus tard dans des DC 4 et des DC 6. Nos aventures durant la guerre. Avoir parcouru tant de distances sur le désert africain, ou sur l’océan indien, sont autant de moments inoubliables. Avoir côtoyé des africains, des pakistanais, des japonais, des philippins etc. m’ont laissé des souvenirs qui me donnent envie de les partager avec vous. J’ai pensé à les regrouper dans un livre, comme celui q...

76. HORS SERIE - Sérop Delifer, un siècle d’histoire(s) libanaise(s) [extrait de L'Orient-Le Jour]

Caroline HAYEK, journaliste au journal L'Orient-Le Jour, a découvert par hasard ce blog lors de recherches sur internet. Les nombreux récits ont inspiré la journaliste qui a entrepris d'écrire un article centré sur le plus ancien lecteur du journal. Elle s'est empressée d'entrer en contact avec Sérop pour organiser un entretien chez lui. L'article est paru lundi 26 juin 2022 , en voilà le contenu. PORTRAIT Sérop Delifer, un siècle d’histoire(s) libanaise(s) « L’Orient-Le Jour » est allé à la rencontre de son plus ancien lecteur. Caroline HAYEK Le 8 juillet 1924, les premiers feuillets du nouveau journal L’Orient sortent tout chauds des rotatives d’une imprimerie beyrouthine. À 22 ans, Georges Naccache, son cofondateur et rédacteur en chef, mue par sa passion pour l’écriture et la langue de Molière, est pressé de décrypter le nouvel ordre régional né de la chute de l’Empire ottoman, mais aussi de raconter ce « beau désordre » qu’est le Liban. « Nous vous proposons se...

35. Les mésaventures d’Alain Delifer sur un de ses vols

Le 19 février 1980 un Boeing 707 effectue la liaison Beyrouth-Larnaka. Nagy Absi est commandant de bord, assisté du co-pilote Antoine Assouad et du "flight engineer," Alain Delifer. L’avion est en altitude de croisière. Tout va bien. A 13:15, la porte du cockpit s’ouvre brutalement. Alain sursaute et voit un homme à l'air menaçant, muni d'un révolver, bondir à l’intérieur du cockpit en criant TEHERAN , et en plaquant le révolver sur la nuque d' Alain. Le commandant demande au pirate de garder son sang-froid, lui promettant de l’emmener à Téhéran si toutefois ses réserves de carburant le lui permettent. L'avion met alors le cap sur l’est, vers Téhéran, alors que sa destination finale était Larnaka (Chypre) à l'ouest. C’est en survolant Damas vers Téhéran, que le pirate explique le mobile de son geste:  Il demande expressément que l'armée libanaise, absente depuis des années, soit déployée sur tout le Sud-Liban. Le pirate se plaint aussi de la politique ...