Skip to main content

43. Un magnifique texte d'Olivier de Kersauson, marin, navigateur

Cette semaine, je voudrais partager ce très beau texte du marin navigateur, Olivier de Kersauson qui m'a beaucoup touché.

« Le jour où je vais disparaître, j’aurais été poli avec la vie car je l’aurais bien aimée et beaucoup respectée.

Je n’ai jamais considéré comme chose négligeable l’odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis. Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés.

Le passé c’est bien, mais l’exaltation du présent, c’est une façon de se tenir, un devoir. Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l’on voudrait avoir, on ne s’émerveille plus de ce que l’on a. On se plaint de ce que l’on voudrait avoir. Drôle de mentalité !

Se contenter, ce n’est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l’on a, c’est un savoir-vivre. »

Mercredi prochain : Notre croisière aux States du 17 au 23 juillet 1992

Comments

  1. Serop, nous pensons souvent à vous et à Evelyne. Je lis avec grand plaisir et avec souvent des larmes dans les yeux vos souvenirs et attends impatiemment l’anecdote suivante

    H.B.

    ReplyDelete
  2. Magnifique texte, très bien choisi mon Daddy ! Gros bisous !

    ReplyDelete

Post a Comment

Popular posts from this blog

76. HORS SERIE - Sérop Delifer, un siècle d’histoire(s) libanaise(s) [extrait de L'Orient-Le Jour]

Caroline HAYEK, journaliste au journal L'Orient-Le Jour, a découvert par hasard ce blog lors de recherches sur internet. Les nombreux récits ont inspiré la journaliste qui a entrepris d'écrire un article centré sur le plus ancien lecteur du journal. Elle s'est empressée d'entrer en contact avec Sérop pour organiser un entretien chez lui. L'article est paru lundi 26 juin 2022 , en voilà le contenu. PORTRAIT Sérop Delifer, un siècle d’histoire(s) libanaise(s) « L’Orient-Le Jour » est allé à la rencontre de son plus ancien lecteur. Caroline HAYEK Le 8 juillet 1924, les premiers feuillets du nouveau journal L’Orient sortent tout chauds des rotatives d’une imprimerie beyrouthine. À 22 ans, Georges Naccache, son cofondateur et rédacteur en chef, mue par sa passion pour l’écriture et la langue de Molière, est pressé de décrypter le nouvel ordre régional né de la chute de l’Empire ottoman, mais aussi de raconter ce « beau désordre » qu’est le Liban. « Nous vous proposons se...

72. Jean Pierre Delifer, l'héritage....

Faisant siennes les directives de son modèle, le couturier Cristobal Balenciaga " Architecte de la ligne, peintre coloriste, musicien pour l’harmonie et philosophe pour la mesure "Jean Pierre Delifer fut un artisan exigeant. Ses modèles auront fait de lui bien plus qu’un costumier, un artiste à part entière dont les silhouettes éblouirent les spectateurs de Paris à Hollywood, du Caire à Beyrouth. Cadet d’une famille de six enfants, Jean Pierre Delifer développe ses talents dès l’enfance. Il commente les jupes des dames rendant visite à sa mère, coupe, modèle, tissu, rien ne lui échappe, alors qu’il n’a pas plus de six ans.  Il sollicite plus tard de sa sœur aînée Lily une recommandation de sa part pour la couturière: "chez Edith", une grande maison de prêt-à-porter où elle a ses habitudes. L’apprenti vibre pour la couture et ne tarde pas à créer sa propre maison. Rencontrant un vif succès, son exigence ne cesse pourtant de croître.  Au théâtre, il habille les pièce...

78. TEMOIGNAGES DE NOS LECTEURS

"Merci cher Tonton de ces magnifiques témoignages et souvenirs. Je me souviens de vos week-ends à Baabdat chez nous aux temps heureux . Je me souviens de la librairie où je venais découvrir les livres. Je me souviens des pique-niques au retour du ski dans les montagnes généreuses du Liban que tu as su si bien décrire. Sais-tu qu’avec ton patronyme DELIFER on peut faire une belle anagramme ? Oui, nous avons vu DEFILER les souvenirs heureux ou tristes qui resteront dans nos cœurs." Monique et Jean-François Devedjian-Patin