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Showing posts from April, 2022

74. La naissance de ma nièce Lila en 1976

Je me souviens de cette course à tombeau ouvert en plein Paris à 22:00 au volant de la Mercedes. Je redoutais de me faire arrêter par la police ce soir-là. Jocelyne et Allain organisaient une fête à l’occasion de leur premier anniversaire de mariage dans leur appartement parisien. Je conduisais la Mercedes à 120km/h, pour emmener ma belle-sœur Choghig, qui était sur le point d'accoucher de son premier enfant, à la clinique de Saint-Germain-en-Laye.  Choghig prévoyait l’arrivée du bébé le soir même. Elle était très inquiète, car Robert étant à l’étranger pour cause professionnelle, elle m’avait demandé de l’accompagner à la clinique. Je ne pouvais refuser, cette (B.A.) unique, qui coïncidait avec l’anniversaire du mariage de Jocelyne et d'Allain. J’avais laissé le numéro de téléphone de Jocelyne à Choghig. Le soir de l’anniversaire, nous sommes à l’appartement de Jocelyne et Allain, rue de Crimée, heureux de participer à cette fête, une flûte de champagne à la main, lorsque le t

73. Le crépuscule des dieux

Bernard Delifer, le fils aîné de mon frère Paul était un vrai rat de Bibliothèque lorsqu'il était étudiant à Paris. Il fréquentait assidûment la bibliothèque nationale. C’est tout à fait par hasard qu’en feuilletant le livre de Krimitell sur l’Histoire Arméno-Européenne, il tombe sur un article concernant notre famille. J’ai toujours souhaité connaître les origines des Delifer ayant vécu en Cilicie. Mes parents nous racontaient des histoires inimaginables sur la famille. Selon eux, notre famille possédait des trésors, des tableaux de maître, des terrains s'étendant sur plusieurs hectares, dont celui d'Injirlik, qui devint l'aéroport servant de base actuellement aux forces aériennes américaines pour l’envol de leurs super forteresses…, des magasins à Adana, et j’en passe... Que sont-ils devenus? C'est inimaginable. Peut-on imaginer pareille richesse? Ces aïeux étaient intelligents, et prévoyants lorsque l'on réalise qu'ils avaient envoyé à Beyrouth en 1885 de

72. Jean Pierre Delifer, l'héritage....

Faisant siennes les directives de son modèle, le couturier Cristobal Balenciaga " Architecte de la ligne, peintre coloriste, musicien pour l’harmonie et philosophe pour la mesure "Jean Pierre Delifer fut un artisan exigeant. Ses modèles auront fait de lui bien plus qu’un costumier, un artiste à part entière dont les silhouettes éblouirent les spectateurs de Paris à Hollywood, du Caire à Beyrouth. Cadet d’une famille de six enfants, Jean Pierre Delifer développe ses talents dès l’enfance. Il commente les jupes des dames rendant visite à sa mère, coupe, modèle, tissu, rien ne lui échappe, alors qu’il n’a pas plus de six ans.  Il sollicite plus tard de sa sœur aînée Lily une recommandation de sa part pour la couturière: "chez Edith", une grande maison de prêt-à-porter où elle a ses habitudes. L’apprenti vibre pour la couture et ne tarde pas à créer sa propre maison. Rencontrant un vif succès, son exigence ne cesse pourtant de croître.  Au théâtre, il habille les pièce

71. "Anjar", village refuge des Arméniens contraints de quitter la province du Sandjak près d'Antioche.

En 1938, le rattachement à la Turquie de la province syrienne du Sandjak , est décidé par les grandes puissances en échange de sa neutralité dans la guerre qui couvait en Europe.  Au niveau local, la cession du Sandjak a pour conséquence l’exode de la quasi-totalité de la population arménienne qui est dirigée dans la plaine de la Bekaa, ainsi qu'aux environs de Beyrouth. C'est ainsi qu'en 1939, les Arméniens sont évacués à Anjar, un petit village situé dans la plaine de la Bekaa au Liban Ce village d'une superficie de 20 km2 et situé à 900 mètres d’altitude, se trouve à mi-chemin entre Beyrouth et Damas. Les Autorités françaises y installent, 1205 familles d’Arméniens, originaires des montagnes de Moussa Dagh, (en Syrie).  Les rangs de cette première vague de réfugiés avaient été grossis par l'arrivée d'Arméniens émigrés de Cilicie. (sud de la Turquie. ) Arrivés sur place, les premiers réfugiés ont dressé des tentes. D’un commun accord, la première tente servir