En 1937, le Commandant Charles De Gaulle, nommé Haut Commissaire au Liban, occupait avec sa famille, le premier étage d’un appartement situé dans le quartier Caracol Druze, à Beyrouth Ouest.
Sa fille Elizabeth, alors âgée de 13 ans, était élève au Pensionnat des Dames de Nazareth, près de l’hôpital Rizk, à Beyrouth. Elle se rendait à l’école sur une charrette, tirée par un gros cheval de trait avec de gros sabots, et était escortée par un militaire français.
A l’occasion de la remise des diplômes et de la distribution des prix d’honneur de cette fin d’Année 1937, le père recteur, respectant la tradition, avait invité le Commandant De Gaulle pour présider la cérémonie, en présence des étudiants qui étaient tous réunis dans la grande cour.
Le sujet de la dissertation du concours en classe de Philo, était de trouver la justification de la pensée de Pascal:
"Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas."
Pour la première fois dans l’histoire de l’U.S.J., le prix d’honneur a été décerné à deux candidats: Don et Dia, avec la mention Très Bien.
Vers la fin de la cérémonie, le Commandant De Gaulle monte sur la scène et s'adresse aux jeunes bacheliers, en disant:
Que le Liban avait un besoin urgent de leur capacité de travail au service de leur pays.
En 1982, je me souviens que lors d’un dîner à Paris, un ami français me confiait, qu'un de ses concurrents qui remportait l'attribution des grandes adjudications internationales auxquelles il participait souvent, était un certain libanais du nom de Dia ( celui-là même qui avait obtenu la mention Très Bien en 1937 ).
Peu de temps après, De Gaulle fut appelé d’urgence à Paris et quitta le Liban avec sa famille. Leur appartement fût confié à la surveillance d’une dame française vivant à proximité.
En 1985 (date approximative), à l’occasion de son passage au Liban,
Elisabeth de Gaulle, fille du général, a souhaité visiter le Liban et son ancien appartement en compagnie de son époux, le général De Boissieu.
Vahé Davidian, qui était responsable de "l’Association des Professeurs de Français au Liban", avait organisé à cette occasion une rencontre amicale dans l’ancien appartement que la famille de Gaulle occupait en 1937. Vahé m’avait invité amicalement à me joindre à eux.
Le jour dit, à 11:00, une trentaine de personnes attendent l’arrivée du couple, lorsqu'on voit arriver Mme Elizabeth De Boissieu ainsi que son époux.
Mme de Boissieu présente ses excuses, et demande l'autorisation de revoir sa chambre, sans aucune compagnie.
Au bout de quelques minutes, elle ressort émue, en affirmant que sa chambre était restée telle qu’elle l'avait quittée, voilà 48 ans de cela.
"Je n’oublierai jamais les années passées au Liban, dit-elle, au Pensionnat des Dames de Nazareth, avec des jeunes filles libanaises de mon âge, c’était une époque inoubliable.”
Nous souhaitons alors la bienvenue au couple, flûte de champagne à la main, lorsque nous entendons quelqu’un gesticulant et parlant mi-français, mi-arabe tout en montant les escaliers.
"Moi, j'étais le barbier du général de Gaulle, chaque matin, moi raser le général...".
Il s’approche d'Elisabeth, en baragouinant un français approximatif, et lui exprime toute sa fierté d’avoir été le coiffeur d’un homme aussi célèbre.
Chère Evelyne, cher Serop,
ReplyDeleteNous vous souhaitons un Saint et Joyeux Noël et profitons de ce message pour vous remercier à nouveau pour votre blog que nous suivons toujours avec beaucoup de plaisir et vous redire la profonde affection que nous avons pour vous.
Henriette, Yann, Romain, Charles, Victor et Claude
Cher Serop, chère Evelyne
ReplyDeleteJe pense bien à vous, à nos rencontres du dimanche qui nous réunissaient dans une chaude ambiance si amicale.
Le Liban à Petits Pas n'est plus comme avant. Lorsque tu nous rassemblais autour de toi au début de chaque randonnée, tu insufflais ton humour, ta joie de nous faire connaître les sentiers du Liban, ton attachement indéfectible à ce beau pays.
Les amis sont dispersés de par le monde, mais tous gardent ces merveilleux souvenirs: partages de repas, déjeuners autour de grande mezzés, parcours hasardeux ou des mains secourables étaient toujours prêtes à secourir les "éclopés", pique-niques sous les amandiers en fleurs, séances d'adoubement des nouveaux, blagues de Georges Farra, chants entonnés par nos valeureux guides, visites de lieux saints par Thêrèse Farra, pas perdus et reperdus par Janine.
Merci d'avoir été là, toujours présent, pour nous rappeler sans cesse au souvenir de Victor.
Je vous souhaite à tous deux, et à vos chers enfants, un très beau Noël.
Nelly