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Showing posts from December, 2021

57. Le Commandant Charles De Gaulle au Liban, en 1937…

En 1937, le Commandant Charles De Gaulle, nommé Haut Commissaire au Liban,     occupait avec sa famille, le premier étage d’un appartement situé dans le quartier Caracol Druze, à Beyrouth Ouest. Sa fille Elizabeth, alors âgée de 13 ans, était élève au Pensionnat des Dames de Nazareth, près de l’hôpital Rizk, à Beyrouth. Elle se rendait à l’école sur une charrette, tirée par un gros cheval de trait avec de gros sabots, et était escortée par un militaire français. A l’occasion de la remise des diplômes et de la distribution des prix d’honneur de cette fin d’Année 1937, le père recteur, respectant la tradition, avait invité le Commandant De Gaulle pour présider la cérémonie, en présence des étudiants qui étaient tous réunis dans la grande cour. Le sujet de la dissertation du concours en classe de Philo, était de trouver la justification de la pensée de Pascal: "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas." Pour la première fois dans l’histoire de l’U.S.J., le prix d’honne

56. LES TROIS MESSES BASSES - Conte de noël

Les Trois Messes Basses I — Deux dindes truffées, Garrigou ?… — Oui, mon révérend, deux dindes magnifiques bourrées de truffes. J’en sais quelque chose, puisque c’est moi qui ai aidé à les remplir. On aurait dit que leur peau allait craquer en rôtissant, tellement elle était tendue… — Jésus-Maria ! moi qui aime tant les truffes !… Donne-moi vite mon surplis, Garrigou… Et avec les dindes, qu’est-ce que tu as encore aperçu à la cuisine ?… — Oh ! toutes sortes de bonnes choses… Depuis midi nous n’avons fait que plumer des faisans, des huppes, des gelinottes, des coqs de bruyère. La plume en volait partout… Puis de l’étang on a apporté des anguilles, des carpes dorées, des truites, des… — Grosses comment, les truites, Garrigou ? — Grosses comme ça, mon révérend… Énormes !… — Oh ! Dieu ! il me semble que je les vois… As-tu mis le vin dans les burettes ? — Oui, mon révérend, j’ai mis le vin dans les burettes… Mais dame ! il ne vaut pas celui que vous boirez tout à l’heure en sortant de la me

55. Les tramways de Beyrouth (1908-1968)

Beyrouth a perdu de son charme originel le jour où, poussée en avant par le modernisme, elle a été obligée de dire adieu aux tramways qui sillonnaient la ville. En 1908, les Ottomans avaient créé un réseau de circuits à Beyrouth destiné aux citoyens, qui était calqué sur les grands axes routiers de l'époque: -de Dora au phare/bord de mer, et  -de Furn el Chebbak à Basta en passant par les Capucins.   A cette époque-là, les automobiles et les bus n’existaient pas à Beyrouth. Les tramways étaient par conséquent le seul moyen de transport en commun que les Beyrouthins empruntaient pour se rendre sur leur lieu de travail.  Lors des déplacements, les fenêtres pouvaient rester ouvertes, laissant entrer le parfum des fleurs. Un agent passait entre les voyageurs, et vendait les tickets pour le prix modique de quelques piastres. Pourquoi ce fleuron du transport en commun nous a-t-il été enlevé? Ne pensons surtout pas que le tram est désuet, démodé, ancien, ou ridicule.  Actuellement, au siè

54. A Beyrouth, en 1930

J'avais sept ans, lorsqu'un samedi, maman m’a demandé de l’accompagner faire les courses au marché. Elle m’a emmené avec elle pour une raison bien simple: Elle voulait qu’à son retour, la maison soit restée telle qu’elle l’avait quittée le matin.   En me prenant avec elle, elle évitait les disputes entre frères et sœurs, et les oreillers n'auraient pas bougé de leur place. J’ai demandé à emmener mon petit chien Fox, mais maman s’y est opposé. Nous avons pris le tramway qui passait juste devant la maison, maman me tenait très fort la main. Ce qui me plaisait dans le tram, qui roulait lentement, c’était de voir des gens sérieux assis, face à face, qui riaient et discutaient.  J’aimais aussi le joyeux tintement cristallin de la sonnette, comme une clochette, avisant les piétons de se pousser pour laisser la chaussée libre. Il y avait un air de fête. Nous enjambons les rails et arrivons au grand marché. J’étais étonné de voir autant de monde. Un portefaix accompagnait chaque cl

53. Le voyage en Cappadoce (du 2 au 6 Mai 2002)

Nour, la fille de notre cher ami Georges Farra m’informe qu’elle prépare une croisière de quelques jours ayant pour but, la découverte de la Cappadoce en Turquie. J’avise aussitôt Georges et Robert K., ainsi que des amies de Val Fleuri, afin qu'ils se joignent à nous. Nous sommes une trentaine de personnes intéressées par la découverte de ces cités souterraines creusées par les hittites, et datant du deuxième millénaire avant J. C., puis qui furent aménagées par les chrétiens fuyant les persécutions et qui y construisirent des églises. Le 2 Mai à 15:00, nous quittons Beyrouth en direction de la Turquie. Nous passons une nuit à Antioche, en Syrie. Le lendemain matin, nous ne pouvions pas continuer notre voyage sans faire une petite visite à la "Grotte de St. Pierre." D’après la tradition, c'est là que St Pierre aurait célébré la première messe de la chrétienté.  A l’arrivée, je remarque une quinzaine de touristes coréens. L’un d’eux étant prêtre, revêt la chasuble et s