Au retour de ma permanence d'un mois et demi à Fort-Lamy (Tchad), je m'aperçois que mes deux enfants Jocelyne et Alain, alors âgés de trois ans et d'un an, ont attrapé la coqueluche.
Un beau cadeau de bienvenue.
Evelyne est désespérée. Voilà un mois que les deux enfants souffrent et toussent sans arrêt. Ils ont la coqueluche. Les médecins lui ont conseillé d’aller les faire respirer sous les pins, car l'air pur des arbres leur ferait du bien ou encore:
"Madame, si vous avez la possibilité d’affréter un avion, ce serait un moyen d’alléger les souffrances. Il n'existe aucun autre remède pour la coqueluche, mais cela risque de vous coûter assez cher."
Evelyne n'avait pas mentionné la maladie des enfants dans ses lettres, afin de ne pas m’effrayer.
Il se trouve que le lendemain avait lieu le départ du courrier pour Alep, en DC 3.
Je demande aussitôt au chef du centre des Opérations d’Air Liban, Joseph S. de prendre la place du navigateur qui est nommé sur ce vol.
"Pas de problèmes", me répond-t-il. Et je voudrais aussi obtenir deux billets prêts pour Alep, au nom de mes enfants: Jocelyne et Alain, respectivement âgés de trois ans et d'un an.
Le lendemain, je me rends à l’aéroport avec les deux enfants. Le pilote est Jacques Berger, un homme très sympathique. Il est d’accord pour qu’on en profite pour faire l'aller retour sur Alep.
"Ne t’en fais pas, Sérop, me dit il, on va les guérir ces petits chenapans."
Une fois l’avion en altitude de croisière, je présente Jocelyne, la première, bien emmitouflée dans des couvertures, et très fortement attachée avec la ceinture. Elle est assise sur le siège du cockpit, devant la fenêtre coulissante ouverte, afin qu'elle puisse bien respirer à pleins poumons l’air pur à cette altitude. Je tenais ma Jocelyne de toutes mes forces pour qu’elle ne soit pas happée à l'extérieur.
Avant d’arriver à Alep, Jacques fait faire un cercle complet à l’avion. Devant mon étonnement, il me confie qu’il a fait cette manœuvre pour permettre à la malade de bénéficier de dix minutes de traitement supplémentaire, cadeau personnel de sa part.
Au retour, nous effectuons la même procédure pour Alain, mais cette fois, j’avais pris la place du copilote, et je tenais Alain, sur mon corps, couché tout petit bébé sur mes jambes, et toujours avec la fenêtre coulissante ouverte, avec la même peur qu'il ne soit happé par le vent extérieur. J’avais tellement peur! Cela faisait un mois et demi que je n’avais pas eu l’occasion de serrer Alain dans mes bras. Quel bonheur c'était de l'avoir contre moi à cette altitude.
Vers midi, en rentrant à la maison, je n’entendais plus les enfants tousser. Se pouvait-il qu'ils soient guéris? L’opération "altitude de 3.000 mètres" avait-elle porté ses fruits?
En effet, la maladie n'était plus qu'un mauvais souvenir. C'était un beau cadeau que je ramenais à Evelyne. Nos deux enfants étaient complètement guéris.
Le lendemain, tout était rentré dans l'ordre. Notre pédiatre, le Dr. Raphaël, n’en croyait pas ses yeux, et surtout que c'était grâce à l’intervention de leur papa, ou plutôt de l’avion.
Le but de cette histoire n'est pas de faire une quelconque publicité pour Air Liban, et n’invite pas les parents dont les enfants ont la coqueluche, à recourir à ce procédé pour les guérir. Je n'ai rien contre les médecins ni contre les pharmaciens.
Si vous avez besoin que je vous fasse profiter de mes connaissances, n’hésitez pas à me contacter au +961 3 331753 ou seropdelifer23@gmail.com, pour des conseils gratuits.
Réclamation. ON a rien reçu ce matin
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