Au retour de ma permanence d'un mois et demi à Fort-Lamy (Tchad), je m'aperçois que mes deux enfants Jocelyne et Alain, alors âgés de trois ans et d'un an, ont attrapé la coqueluche. Un beau cadeau de bienvenue. Evelyne est désespérée. Voilà un mois que les deux enfants souffrent et toussent sans arrêt. Ils ont la coqueluche. Les médecins lui ont conseillé d’aller les faire respirer sous les pins, car l'air pur des arbres leur ferait du bien ou encore: "Madame, si vous avez la possibilité d’affréter un avion, ce serait un moyen d’alléger les souffrances. Il n'existe aucun autre remède pour la coqueluche, mais cela risque de vous coûter assez cher." Evelyne n'avait pas mentionné la maladie des enfants dans ses lettres, afin de ne pas m’effrayer. Il se trouve que le lendemain avait lieu le départ du courrier pour Alep, en DC 3. Je demande aussitôt au chef du centre des Opérations d’Air Liban, Joseph S. de prendre la place du navigateur qui est nommé s