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5. Jean Pierre Rampal

Jean Pierre Rampal…

A l’âge de trois ans, Jocelyne aimait déjà la musique.

Dès qu’elle pleurait, son oncle, Robert, la calmait, en lui jouant des airs de Mozart sur son pipeau.

Inscrite au Conservatoire de Musique de Beyrouth, elle fait des progrès étonnants, sur la flûte prêtée par son oncle Georges.

Une après-midi, après son cours au Conservatoire, Jocelyne vient à la maison avec son professeur de flûte qui nous fait son éloge, et qui nous annonce que la jeune demoiselle, ayant atteint un certain niveau, gagnerait beaucoup en allant à Paris, continuer ses études. (On sentait le complot.)

Un gros problème se posait à nous : la décision à prendre concernant son départ à Paris. N’ayant pas la possibilité de juger notre fille quant à son niveau, nous devions avoir recours au jugement d’un éminent flûtiste et décider de l’avenir de Jocelyne.

Cette décision devait se présenter avec l’arrivée à Beyrouth, de Jean-Pierre Rampal, invité par le comité du festival de Baalbek.

Il fallait profiter de la présence du grand flûtiste et prendre son avis. Madame May Arida, présidente du Comité du Festival de Baalbek, était habillée par les soins de mon frère, Jean Pierre Delifer, styliste.

Je le contacte aussitôt, afin qu’il obtienne un rendez vous avec le grand flûtiste, par l’entremise de Madame Arida, qui nous appelle peu après en nous informant qu’un rendez vous était pris avec le Maître pour le lendemain (mais à condition de ne pas trop s’attarder.)

Le lendemain, Jocelyne, toute troublée, Evelyne sa maman, et moi, sommes exacts au rendez vous, et nous nous présentons à 11 heures à l’Hôtel Carlton.

Après trois petits coups timides à la porte N° 9, une voix lointaine nous invite à entrer.

Rampal, le grand flûtiste mondial, se trouve en short de bain, serviette à la main, au balcon, se préparant à faire un plongeon dans la piscine.

Après un salut sec, sans bouger de sa place, il demande à Jocelyne de jouer un morceau de son choix, en insistant que cette rencontre était à la demande de Mme Arida.

Jocelyne, toute tremblante, installe le pupitre et commence à jouer un morceau de Mozart. Dès que Rampal entend les toutes premières notes, il devient un autre homme.

Il rentre dans la chambre, à toute vitesse, jette sa serviette sur son lit, prend la flûte des mains de Jocelyne, et commence à lui demander pour quelle raison elle ne lève pas son index gauche sur le Mib médiums.

Et le voilà à lui expliquer, pas seulement le secret du Mib mais aussi celui de la belle musique jouée avec la flûte.

A 13 h.30, il s’excuse de ne pouvoir continuer, car il est attendu à déjeuner.

Dommage, car nous venions de faire la connaissance d’un homme remarquable.

Ce fut, le début d’un roman d’amour inoubliable qui venait de commencer avec Jocelyne.

Ce jour-là, Jean Pierre Rampal, venait d’adopter Jocelyne.

La semaine prochaine: Les imprévus dans l’histoire de l’Aviation de Grand Père


Comments

  1. Oui Sérop je me rappelle bien de la rencontre avec Jean-Pierre Rampal le grand flûtiste mondialement connu. Juste une petite précision : Quand je jouais de la flûte Jocelyne m'écoutait avec plaisir. C'est alors que je lui ai passé ma flûte et je lui ai donné son premier cours d'initiation. Depuis elle a fait son propre chemin en devenant une grande flûtiste.

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  2. It must be in the Delifer blood as Alexy is mesmerized with the flute and has just started taking classes...who knows, she may follow in Jocelyne’s footsteps!

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